Le ministre nigérien de l’agriculture lance officiellement, ce mardi à Niamey, la 4ème édition du SAFID
Niamey, 29 Nov (ANP)- Le Ministre de l’agriculture du Niger, Dr Alambédji Abba Issa a lancé officiellement, ce mardi 29 Novembre 2022 à Niamey, la 4ème édition du salon africain d’irrigation et de drainage (SAFID).
La cérémonie de lancement du salon a enregistré la présence du Secrétaire exécutif du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), M. Dr Abdoulaye Mahamadou et du Président de l’association régionale pour l’irrigation et le drainage (ARID), M. Adamou Mahaman Moustapha.
Le thème central de ce Salon est : « Expériences d’irrigation réussies en Afrique de l’Ouest et du Centre : Approches, leçons apprises et perspectives ».
Salon, le Ministre nigérien en charge de l’agriculture, ce thème est d’actualité d’autant plus que « l’irrigation (…) est la méthode la plus sûre pour la production agricole ».
Dr Alembédji a en outre expliqué que « Cela est d’autant plus vrai pour les pays du Sahel qui sont confrontés à la variabilité climatique avec pour conséquences une alternance d’évènements climatiques extrêmes que sont les inondations et les sècheresses ».
« La pratique de l’’irrigation nécessite la mobilisation de l’eau, l’aménagement des terres, la disponibilité des intrants, la maîtrise par les exploitants des itinéraires de production et des techniques d’irrigation », a-t-il, par ailleurs, laissé entendre.
En effet, a-t-il poursuivi, après plus de 40 décennies de mise en œuvre de différentes formes et techniques d’irrigation, « il est temps de faire une rétrospective et de tenir les bonnes leçons en termes d’approches et de politiques en la matière ».
« Les thèmes des sessions et la diversité des participants composés d’ingénieurs du génie rural, des praticiens de l’irrigation, des chercheurs, des transformatrices et transformateurs, des équipementiers, présagent de bons échanges », a noté Dr Alembédji Abba Issa avant d’assurer que « le ministère de l’Agriculture du Niger et ceux des pays ouest-africains attendent avec impatience, les conclusions et recommandations qui en résulteront ».
Pour le Secrétaire exécutif du CILSS, « la présente édition du SAFID est une opportunité idéale de rappeler le contexte sahélien et ouest-africain, caractérisé par une production agricole dépendante à 95% d’une pluviométrie de plus en plus incertaine du fait des changements climatiques ».
Dr Abdoulaye Mahamadou a aussi noté que « ces régions connaissent en effet des conditions climatiques de plus en plus marquées par des baisses de la pluviométrie, sa concentration sur une courte période de l’année, mais aussi sa variabilité spatiale, saisonnière et interannuelle ».
« Dans cette région du Sahel, les ressources en eau constituent une de nos plus grandes richesses qui restent fortement sous-exploitées. Selon la FAO, la Ressource en Eau Renouvelable Totale annuelle est estimée à 278 650 Millions de m3 dans la zone sahélienne » a déclaré le responsable de l’organisation sahélienne.
Cependant, a-t-il relativisé, « sa mobilisation est inférieure à 10 %, tandis que moins de 15% des terres arables sont irriguées ».
« Ces constats se font pendant que l’agriculture essentiellement vivrière, occupe dans les pays du CILSS, 78% de la main d’œuvre et contribue pour environ 40% dans le PIB de la zone », a-t-il renseigné, tout en soulignant que « d’autre part, notre région connait une forte démographie et est fréquemment menacée par des crises alimentaires et nutritionnelles liées aux productions agricoles internes erratiques ».
«Conscient de ces nombreux enjeux et défis liés à l’eau dans les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, le CILSS a pris la résolution de s’engager fermement dans la maîtrise de l’eau », a-t-il fait savoir.
MSB/AS/ANP 0220 Novembre 2022